Située dans l’extrême sud du département du Haut-Rhin, Blotzheim bénéficie d’une situation géographique privilégiée.
C’est une ville chargée d’histoire par ses monuments (la Chapelle Notre-Dame du Chêne (1494) (inscrite à l’inventaire des monuments historiques depuis 1986), l’Hôtel de ville (1609), Le château (actuel Collège des Missions), l’ancien prieuré (actuelle « Ferme Gyger »)).
Blotzheim est évoquée pour la première fois dans un acte de 728 sous le nom de « Flabostesheim ». Ce n'est cependant qu'en 1451 que sera mentionné le nom de la ville sous sa forme actuelle, dans une bulle du Pape Nicolas V.
On a découvert sur le territoire de la commune une défense de mammouth, un crâne humain datant de 40 000 ans et des vestiges de voies romaines. Propriété de l'abbaye de Murbach à partir du VIIIème siècle, Blotzheim fut ensuite incorporée au comté de Ferrette. Les activités développées dans le village se concentraient autour de l'agriculture, la récolte de fruits et l'élevage, l'artisanat et l'industrie étant relativement peu implantés au Moyen-âge. La Révolte des Paysans (1525) puis la guerre de Trente Ans (1632-1633), apportera son lot de cruelles épreuves, la ville sera pillée, les habitants massacrés, sans oublier les épidémies de peste, qui pour la seule année 1634 emportera 203 habitants. Le calme reviendra après le Traité de Munster en 1648 quand l’Alsace devient française.
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Entre 1680 et 1690, Blotzheim obtiendra du roi de France LOUIS XIV et contre paiement ses armoiries. Elles sont de sable sur fond d’argent, présentant un triangle évidé surmonté d’une croix pattée de même, signifiant « Ora et Labora » (« prie et travail »). Cette devise rappelle le « Laborare est Orare » (le travail est une sanctification) ce qui laisse à penser que la « maison des Bourgeois » (actuel Hôtel de Ville) était entre de bonnes mains : les nobles combattent et défendent, les clercs prient et le peuple travaille.
Pendant la Révolution, Blotzheim eut son Tribunal Révolutionnaire qui sema la Terreur dans la région. Le curé réfractaire Bernardin Juif est une figure célèbre de cette période. Le château fut transformé en hôpital de campagne, et le 2 décembre 1796, le général Jean-Charles Abbatucci, défenseur de la ville de Huningue, grièvement blessé y décédera.
Lors de la Révolution de 1848, la Garde Nationale repoussa les francs-tireurs venant de l'actuelle commune de Michelbach-le-Bas. A cette même période se dessinaient des choix cruciaux pour l'avenir de la commune qui ont ralenti considérablement son développement. Ainsi, le refus du conseil municipal de la ville de consentir au passage de la ligne ferroviaire Bâle-Strasbourg sur le ban au profit de la ville de Saint-Louis sa voisine.
Et quelques années plus tard, en 1958, la décision par référendum du rattachement de « La Chaussée » (annexe de Blotzheim depuis 1830 par décret du roi Charles X) à la ville de Saint-Louis, apportant en dot l’aéroport international Basel-Mulhouse-Freiburg.
En 1993, une partie du territoire de la ville est classée zone climatique et en 2008 l’ouverture d’un casino, établissement de jeu, va relancer la dynamique de la ville, en effet, cette clef de voute va non seulement permettre à Blotzheim de développer des projets d’avenir, mais aussi de conserver et mettre en valeur son patrimoine historique et architectural, et de faire de son cadre de vie un atout.
Que l’on soit habitant ou visiteur, Blotzheim se veut aujourd’hui une ville à taille humaine qui associe aux bienfaits de la vie à la campagne, tous les services urbains d’une ville importante.